ANR MIGSAN : Migrations et santé
Rappelons d’emblée un fait : il n’y a pas de relation mécanique entre migrations et santé : les migrants ne sont pas tous malades, l’idée de l’existence de « maladie de migrants » a été évacuée depuis longtemps, de même celle d’un supposé « tourisme médical » de migrants attirés par le système de santé français.
Cependant, toutes les recherches convergent pour signaler la persistance voire le renforcement des inégalités de santé et d’accès aux soins pour les migrants en France.
Dans cet ensemble d’analyses, le projet MIGSAN prend part aux débats, depuis 2016, d’une part en explorant la santé et les soins du point de vue de l’expérience des migrants et, d’autre part, en questionnant les changements et adaptations à l’oeuvre dans ce secteur particulier de l’action publique, fortement connecté à d’autres secteurs politiques.
Dans son ensemble, le programme de recherche interroge les vécus des expériences de maladie et des mondes sociaux des migrants, tout en questionnant la façon dont ils sont pris en charge dans le secteur sanitaire, notamment hospitalier. Quelles sont les trajectoires de soin des primo-arrivants et leurs expériences des épisodes de maladie ?
Estelle d’Halluin du CENS et Victoire Cottereau, Sylvie Morel, Anne-Cécile Hoyez (coordinatrice ANR MIGSAN) du laboratoire ESO font partie de l’équipe du projet MIGSAN.