Bourses ERC « Starting » : 2 lauréats pour le CNRS en Bretagne et Pays de la Loire

Le financement « Starting » de l’ERC entend soutenir des projets de recherche exploratoire sur une durée maximale de 5 ans et avec un budget de 1.5 million d'euros. Il s’adresse à des scientifiques ayant obtenu leur doctorat il y a 2 à 7 ans. Ces bourses sont le premier type de financement européen accessible aux jeunes chercheurs et chercheuses, avant les bourses « Consolidator » (jusqu’à 2 millions d’euros et 7 à 12 ans après le doctorat) et « Advanced » (jusqu’à 2,5 millions d’euros, pour les chercheurs confirmés).

L’ensemble des lauréats sont issus de 26 pays de l’Union Européenne et associés, notamment l'Allemagne (81 projets), le Royaume-Uni (70), les Pays-Bas (40) et la France (39). Cette année, la France affiche un taux de succès à cet appel de 9,5 % pour un taux succès moyen de 9,9 %. En 2021, le pays atteignait son meilleur score avec un taux de succès de 15,2 %. Le CNRS quant à lui affirme sa force en termes de capacité de réponse aux candidatures ERC avec un taux de succès de 15,6 %.

• Découvrez les portraits des lauréats bretons et ligériens 2022 :

Rennes : Maria Klepikova, à la poursuite des eaux souterraines pour mieux comprendre les conséquences du réchauffement climatique

La stabilité thermique présumée des eaux souterraines est d'une importance vitale pour de nombreux écosystèmes d'eaux souterraines et de cours d'eau, qui ne peuvent tolérer une large plage de températures et sont pourtant confrontés à des menaces croissantes dues aux changements climatiques et à l'utilisation des terres. A travers son projet CONCRETER, Maria Klepikova, chercheuse du CNRS au laboratoire Géosciences Rennes (CNRS/Université de Rennes 1), va étudier la dynamique des eaux souterraines et son rôle dans la formation du régime thermique de la « zone critique », qui comprend l’atmosphère jusqu’aux premières couches de la croûte terrestre, et dans laquelle les interactions complexes entre la roche, le sol, l'eau, l'air et les organismes vivants déterminent la disponibilité de nos ressources vitales.

Le Mans : Vassos Achilleos, « dompteur » d’ondes acoustiques

Circulation automobile, chantiers de construction, moteurs d’avion. Le bruit peut très vite devenir une nuisance, avec des conséquences graves en matière de santé publique. De nombreuses solutions modernes de réduction du bruit existent, utilisant des matériaux composites et bénéficiant des techniques actuelles d'impression 3D. Cependant, un problème demeure non résolu : certaines ondes de grande amplitude, dites non linéaires, ne peuvent être absorbées par les techniques et dispositifs conventionnels existants. Le projet NASA, coordonné par Vassos Achilleos, chercheur du CNRS au Laboratoire d’acoustique de l’Université du Mans (CNRS/Le Mans Université) a pour objectif de « dompter » ces ondes, afin de les réduire. Le scientifique et ses collègues s'efforceront notamment de découvrir les principales causes de non-linéarités dans les ondes acoustiques et d’apporter des solutions d'isolation utilisant des phénomènes non-hermitiens (où l’énergie n’est pas conservée) à travers des diffuseurs actifs.