Chimie du vivant : une approche analytique innovante basée sur la RMN

Résultat scientifique Chimie

Des scientifiques du laboratoire CEISAM (Chimie et Interdisciplinarité : Synthèse, Analyse, Modélisation - Nantes Université/CNRS) ont mis au point une nouvelle approche pour l’étude d’échantillons biologiques par résonance magnétique nucléaire (RMN). Cette avancée en chimie analytique, qui ouvre de nombreuses perspectives en médecine personnalisée ou pour l’industrie agroalimentaire, viennent d’être publiés dans la revue Angewandte Chemie International Edition.

La spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) est un outil analytique d’une précision exceptionnelle capable de détecter et de quantifier des dizaines voire des centaines de petites molécules présentes dans des échantillons d’intérêt biologique, tels que les biofluides (sang, urine…), les extraits de cellules ou de plantes… Basée sur les propriétés magnétiques du noyau des atomes, la RMN est l’une des deux principales approches analytiques pour la démarche métabolomique qui vise à obtenir une cartographie la plus précise et la plus large possible des petites molécules impliquées dans la chimie du vivant.

Toutefois, cette spectroscopie est confrontée à une limite importante : elle n’est pas capable de détecter les signaux des molécules lorsqu’elles sont trop diluées, ce qui est souvent le cas dans les échantillons biologiques. Ceci est encore plus vrai dans le cas de la spectroscopie RMN du carbone 13, technique indispensable à la caractérisation de la structure des molécules. Jusqu’à aujourd’hui, cette technique ne pouvait pas être utilisée en raison de sa sensibilité encore plus limitée que celle du proton.

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© Patrick Giraudeau

Contact

Communication Bretagne et Pays de la Loire
Patrick Giraudeau
Professeur des universités l'Université de Nantes au laboratoire Ceisam (CNRS/ Université de Nantes)
Julien Patron
responsable communication scientifique Nantes Université
Communication Institut de chimie du CNRS