Combiner RMN compacte et bases de données pour mieux tracer les drogues illicites

Résultat scientifique Chimie

En collaboration avec le Service national de police scientifique (SNPS) de Lyon, le laboratoire Chimie et interdisciplinarité : synthèse analyse modélisation (CEISAM, CNRS/Université de Nantes) propose une méthode inédite combinant la spectroscopie de Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) sur des appareils compacts à des bases de données multi-méthodes pour déterminer la composition de drogues en mélanges complexes saisies par la Police. Parmi elles, les nouvelles substances psychoactives (NSP) dont la consommation augmente et qui sont une menace pour la santé publique en Europe.

La plateforme analytique développée pour caractériser les NSP intègre plusieurs techniques afin de rendre les instruments RMN transportables plus performants. En combinant les résultats d’un ensemble d’expériences RMN optimisées mono- et bidimensionnelles sur un spectromètre compact (60 MHz en H) à des données obtenues par spectroscopie Infra-Rouge, une nouvelle base de données a été créée et a permis d’identifier de manière fiable les NSP qu’elles soient pures ou en mélanges. Cette plateforme analytique intégrée (voir Figure) a été validée en « blind test » sur 6 échantillons réels saisis par la police. Une analyse quantitative plus poussée a même permis d’évaluer la pureté de chaque substance, information essentielle pour tracer les réseaux de trafiquants.

Contact

Jonathan Farjon
Chercheur CNRS au laboratoire Chimie et interdisciplinarité : synthèse analyse modélisation (Ceisam, CNRS/Nantes Université)