Eszter Dudás, lauréate du prix Jeunes Talents France L'Oréal - Unesco 2021

Prix et distinction Physique

La Fondation L’Oréal et l’Unesco ont récompensé, le 7 octobre, 35 jeunes chercheuses, doctorantes et post-doctorantes, par le Prix Jeunes Talents France 2021 Pour les Femmes et la Science. L’une des lauréates est docteure de l'Institut de Physique de Rennes (IPR, CNRS/Université de Rennes 1) .

Eszter Dudás - Docteure de l'IPR : Modéliser l’atmosphère de lointaines planètes géantes

Texte extrait du dossier de presse du prix Jeunes Talents France 2021 Pour les Femmes et la Science.

Eszter Dudás démarre son parcours universitaire en étudiant le génie mécanique à l’université de Budapest, sa ville natale. Elle mène de front scolarité et sport intensif : triathlète professionnelle pendant huit ans, Eszter Dudás décroche plusieurs médailles dans des compétitions internationales.

Après plusieurs semestres à l’étranger, en France et en Espagne, cette polyglotte obtient son diplôme de master à Budapest. Sa vocation de chercheuse lui apparaît durant ses stages, notamment à Rennes : elle y découvre le monde des exoplanètes et des écoulements gazeux de haute vitesse. Pour son doctorat, direction Rennes où, en combinant une approche théorique et expérimentale, elle vise à modéliser l’atmosphère de planètes géantes gazeuses.

« Je suis fascinée par la façon dont de petites découvertes peuvent conduire à un changement complet de vision du fonctionnement du monde », confie la chercheuse.

L’enjeu principal de ses recherches est de percer l’origine et la formation des exoplanètes, soit les planètes situées en dehors du système solaire. Les progrès de l’astronomie infrarouge permettent de sonder la composition des atmosphères des exoplanètes géantes gazeuses situées à plusieurs dizaines d’années-lumière et dont la température externe peut atteindre 3 000°C.
Par ses recherches, elle perfectionne un dispositif expérimental qui simule les conditions astrophysiques extrêmes.

« Cela contribue à l’interprétation de la signature infrarouge de ces planètes, afin de modéliser leur climat exotique », explique Eszter Dudás. Cette technique de diagnostic des écoulements gazeux de haute vitesse intéresse aussi les développeurs de mini-propulseurs, car elle pourrait optimiser les conversions d’énergie nécessaires au déplacement d’un satellite. Loin de son laboratoire, la chercheuse rêve de contribuer à une « découverte miraculeuse », celle d’une vie extraterrestre, mais aussi de : « montrer aux générations futures qu’être scientifique pour une femme n’a rien d’extraordinaire ».

 

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