Exemples de fossiles issus des calcaires lithographiques du Causse Méjean (Jurassique supérieur, - 150 millions d’années). © collection Lafaurie et collection Musée de Millau et des Grands Causses

Fenêtre ouverte sur une lagune tropicale vieille de 150 millions d’années

Résultat scientifique Terre et Univers

Il y a 150 millions d’années, durant le Jurassique terminal, le Massif Central correspondait à une grande île qui se situait à une latitude proche de l’Afrique du Nord actuelle. Cependant, nos connaissances sur les écosystèmes littoraux de cette île restent très partielles. C’est dans ce contexte, que depuis près d’une quinzaine d’années, des paléontologues notamment du laboratoire  le laboratoire Géosciences Rennes (CNRS/Université Rennes 1) au sein de l’Observatoire des sciences de l’univers de Rennes (OSUR, CNRS/Université Rennes 1/Université Rennes 2/INRAE) fouillent les calcaires lithographiques du Causse Méjean en Lozère.

Ces roches se sont déposées dans une lagune tropicale qui était coupée de la mer par des récifs coralliens. Cet environnement aux eaux chaudes, peu profondes, calmes et protégées a piégé une multitude d’organismes. Une nouvelle étude révèle une faune, une flore et des traces fossiles très diversifiées. Il s’agit notamment d’algues, de mollusques (dont des ammonites, qui ont permis la datation des sites), de crustacés, d’échinodermes, de poissons (dont des cœlacanthes), de rhynchocéphales (proches parents des lézards, incluant l’actuel tuatara de Nouvelle-Zélande) ou encore de plantes terrestres (flore dominée par les conifères et les bennettitales). Ces dernières indiquent un climat tropical et humide entrecoupé de saisons sèches.

Contact

Romain Vullo
Chercheur CNRS au laboratoire Géosciences Rennes (CNRS/Université Rennes 1)