À la frontière de l’arctique, deux scientifiques du CNRS et de l’Université de Bretagne Occidentale ont dirigé une mission océanographique « low carbon » à bord d’un voilier

Communiqué de presse Ecologie et environnement Terre et Univers

Une équipe pluridisciplinaire de scientifiques est rentrée le 25 juin au technopôle Brest-Iroise après une mission océanographique en mer de Norvège, lancée dans le cadre du projet DRASTIC. Cette équipe est menée par deux chercheuses du CNRS et de l'Université de Bretagne Occidentale (UBO) au sein du Laboratoire des sciences de l’environnement marin (LEMAR, CNRS/Ifremer/IRD/UBO) : Aude Leynaert et Lucie Cassarino, dont la conviction écologique et la volonté professionnelle ouvrent la voie à de nouvelles manières de faire en sciences de la mer. Des chercheurs d'universités anglaises et américaines, ainsi qu'un photoreporter du Collectif DR, et un spécialiste de l'empreinte carbone ont participé également à l'expédition. Celle-ci a été financée par des fonds majoritairement publics : l’école universitaire de recherche ISblue, l’Agence nationale pour la recherche (ANR), le CNRS, la région Bretagne, et le LEMAR.

Un navire de 1914 transformé en laboratoire flottant

Le navire de 20 mètres sur lequel ils ont installé leur laboratoire flottant est le Lun II, un ancien bateau de pêche en bois de 1914, propriété du capitaine breton Ulysse Buquen, qui a pu être aperçu sur les côtes Finistériennes lors des parades de vieux gréements ces dernières années.

Une partie de la logistique a dû être adaptée aux contraintes propres à ce navire. De nombreux défis les attendaient durant leurs trois semaines de prélèvements en mer, sur la côte et au large du plateau continental norvégien.

Au cercle polaire, à la croisée des eaux de l'Atlantique nord et de l'Arctique, l’équipe de scientifiques a étudié un nutriment essentiel aux cycles bio-géochimiques marins : la silice.

Mesurer les concentrations des diatomées et des radiolaires dont le développement dépend de la silice

Ils ont mesuré les concentrations de la silice sous forme dissoute dans l'eau et observé les micro-organismes planctoniques dont le développement dépend de cet élément : les radiolaires et les diatomées.

Les diatomées, microalgues à la carapace de silice, sont à la base de la chaîne alimentaire marine. Via le processus de photosynthèse, elles produisent 25% de l'oxygène que nous respirons et jouent un rôle majeur dans la pompe biologique à carbone et donc dans la régulation climatique.

Les radiolaires appartiennent au micro-zooplancton. Ils ont été parmi les premiers organismes à coloniser les océans et ont façonné le cycle global du silicium au cours des temps géologiques.

Contact

Communication Bretagne et Pays de la Loire
Camille Savina
Attachée de presse de l'Université Bretagne Occidentale