L’intérieur de la planète Mercure se dévoile un peu plus grâce à son champ magnétique

Résultat scientifique Terre et Univers

Mercure possède un noyau métallique occupant jusqu’à 85 % de son rayon. Aujourd’hui, une analyse poussée de la morphologie du champ magnétique de Mercure réalisée notamment par des chercheurs du Laboratoire de Planétologie et de Géosciences (LPG, CNRS/Université d’Angers/Nantes Université), a permis de caractériser la structure de son noyau, jusqu’alors inconnue.  

Le champ magnétique de Mercure présente globalement une structure axisymétrique, alignée sur l’axe de rotation de la planète. Il y a également des structures de plus petites échelles spatiales qui sont visibles, notamment près des pôles de la planète. Sur Terre, de telles structures existent aussi. Elles sont reliées à la nature même des mouvements générant le champ géomagnétique, à l’intérieur du noyau liquide. Ceux-ci s’organisent schématiquement le long de tubes, ou cylindres, parallèles à l’axe de rotation, et allant d’un hémisphère à l’autre. Le noyau interne, solide, constitue un obstacle physique à ces cylindres. Ils sont tangents à la partie solide, et il y a deux zones polaires au sein desquelles de tels mouvements ne vont pas d’un hémisphère à l’autre. Au bord de ces zones, les mouvements vont avoir tendance à concentrer (ou à les éloigner, selon le sens du mouvement) les lignes du champ magnétique. On peut ainsi ‘voir’ le rayon de la graine en regardant à quelle latitude ces structures caractéristiques sont présentes.

Contact

Benoit Langlais
Directeur de recherche CNRS au Laboratoire de planétologie et géosciences (LPG, CNRS/Nantes Université/Université d’Angers).