Un mystère paléontologique séculaire enfin résolu !

Résultat scientifique Terre et Univers

Une nouvelle étude vient résoudre l’une des énigmes les plus marquantes de la paléontologie des vertébrés. Signalé pour la première fois dans la littérature en 1729 à partir de quelques dents provenant de la craie anglaise, le genre Ptychodus fut décrit officiellement en 1834 par le célèbre paléoichtyologue Louis Agassiz. Depuis, seuls des restes isolés et plus ou moins fragmentaires ont pu être collectés dans les dépôts crétacés du monde entier. Ainsi, même si la fonction broyeuse de sa puissante denture a pu être bien établie, la morphologie générale de ce grand prédateur et ses affinités au sein des élasmobranches (requins et raies) sont toujours restées mystérieuses, faisant l’objet d’un vif et long débat parmi la communauté scientifique.

Une équipe internationale incluant un scientifique du CNRS au laboratoire Géosciences Rennes (CNRS/Université de Rennes), au sein de l’Observatoire des sciences de l’univers de Rennes (OSUR, CNRS/Université de Rennes/Université de Rennes 2), rapporte la découverte au Mexique de spécimens de Ptychodus complets et exceptionnellement bien préservés. Des analyses phylogénétique et écomorphologique montrent que Ptychodus était un grand requin pélagique au corps fuselé, appartenant à l’ordre des Lamniformes, un groupe très diversifié au Crétacé et comprenant notamment l’actuel requin blanc. Il apparaît que les ptychodontidés étaient des prédateurs très spécialisés et uniques parmi les élasmobranches, ciblant des organismes nageurs à coquille ou à carapace tels que les ammonites ou les tortues marines.

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