Un procédé innovant pour dépolluer les sols viticoles

Résultat scientifique Terre et Univers

À doses trop élevées dans les sols, le cuivre peut être toxique pour certains organismes qui les peuplent. C’est pourquoi, au-delà de mieux comprendre le fonctionnement biogéochimique de ces sols, la question de leur dépollution se pose. Des chercheurs du Laboratoire de planétologie et géosciences (LPG, CNRS / Nantes Université / Université d’Angers / Le Mans Université), du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et de l’INRAE Bordeaux ont testé avec succès un procédé innovant d’extraction du cuivre par du tournesol associé à une bactérie du genre Pseudomonas afin de réduire la charge en cuivre des sols viticoles.

Á doses trop élevées dans les sols, comme c’est le cas dans certains vignobles traités par la bouillie bordelaise depuis plus d’un siècle pour lutter contre le mildiou, le cuivre (Cu) peut être toxique pour certains organismes qui les peuplent. C’est pourquoi, au-delà de mieux comprendre le fonctionnement biogéochimique de ces sols, la question de leur dépollution se pose.

Le travail réalisé dans le cadre des projets POLLUSOLS et VITALICUIVRE, portés par l'Osuna, s’est focalisé sur certaines bactéries du sol connues pour produire des sidérophores. Ces complexants des métaux libérés dans le sol servent avant tout aux bactéries à mobiliser le fer (rendu alors biodisponible) dont elles ont besoin. Mais, ces bactéries pourraient aussi augmenter la biodisponibilité d’autres métaux du sol dont le cuivre, et ainsi favoriser son absorption par les plantes.


Sur la base de la compréhension fine des interactions Cu-sol-bactéries-plantes, un procédé innovant d’extraction du cuivre par du tournesol associé à une bactérie du genre Pseudomonas a été testé avec succès afin de réduire la charge en cuivre des sols viticoles.

Contact

Thierry Lebeau
Chercheur Nantes Université