Une RMN plus performante pour analyser les mélanges complexes

Résultat scientifique Chimie

Des chimistes du CNRS ont développé à travers plusieurs collaborations une nouvelle méthode d’analyse des données de spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) qui permet d’améliorer la sensibilité, la vitesse d’acquisition et le degré de précision des mesures.

La spectroscopie RMN est une méthode de référence pour identifier et quantifier des molécules dans un mélange. Utilisée en routine, la méthode souffre cependant d’une sensibilité limitée, surtout pour des mélanges complexes où certaines espèces sont présentes en petite quantité. A ceci s’ajoute la complexité des spectres, somme des signaux provenant de chaque espèce constituant le mélange. Ces signaux peuvent se recouvrir et se masquer mutuellement. Les nouvelles méthodes d’acquisition des spectres RMN proposées par les scientifiques du laboratoire CEISAM  (CNRS/Nantes Université) permettent de contourner cet obstacle.

Issue des travaux de l’entreprise allemande NVision et de l’institut Paul Scherrer (PSI) en Suisse, la méthode dite « d’hyperpolarisation », appelée HYPNOESYS, permet d’améliorer la sensibilité de la spectroscopie RMN d’un facteur 10, voire plus. En l’adaptant aux expériences RMN bidimensionnelles (2D) menées couramment pour identifier les molécules, les scientifiques sont parvenus à mettre en évidence des liens, appelés corrélations, qui existent entre les signaux recueillis dans les spectres RMN 2D. Simplifiant ainsi l’analyse, ces corrélations permettent d’attribuer sans ambiguïté les signaux aux différentes espèces présentes dans le mélange, concentrées ou non. Cette méthode d’enregistrement des données présente également l’avantage que les mesures peuvent être réalisées en un temps très court.

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©Jean-Nicolas Dumez

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